13 obstacles qui empêchent de vivre au présent (1/2)

Le présent… ce moment qui nous est offert maintenant. (Dites, elle n’est pas stylée cette phrase pour définir en deux mots consécutifs le double sens qu’a le mot présent ?! Bon ok, je me calme.) Cela fait environ deux ans que j’ai découvert le pouvoir de bonheur que contenait le moment présent. Comme un trésor accessible à chaque instant, mais que nous ignorons totalement, étant trop (pré)occupé par 847 349 autres choses (oui, j’ai compté). Et pourtant, ça n’est parce qu’on l’a expérimenté une fois ou qu’on croit tous ces magazines qui prônent le bonheur dans le moment présent qu’on arrive soudainement à éteindre ce mental pour épouser la sérénité de l’instant présent. Pourquoi donc ? Voici quelques raisons non-exhaustives dans lesquelles j’espère que vous vous reconnaitrez (pour me sentir moins seule) avec une tentative de proposition de solution.

1. Par faible capacité de concentration

Il y a des personnes, dont je fais partie, qui se dispersent, font 4 837 choses à la fois et dont le cerveau ne s’arrête pas. La moindre interruption me fait sauter d’un sujet à un autre ou dévie mon regard de mon activité en cours. Je me retrouve après une heure avec 15 sujets en cours et aucune tâche, même la plus minime, menée jusqu’au bout. Et on ne peut pas vivre au présent quand on n’agit pas en pleine conscience de ce qu’il se passe en prenant une chose à la fois.

Solution ?

Prendre conscience de cette faiblesse.

S’isoler quand on le peut. Personnellement le jour de travail à la maison par semaine m’a sauvé la vie !

– Se forcer à la discipline de finir une tâche avant d’en commencer une autre (évident, mais une piqûre de rappel fait toujours du bien). Cet entrainement peut se faire aussi dans les multiples tâches de la vie quotidienne : finir sa bouchée avant de préparer la suivante quand on mange, écouter vraiment quelqu’un sans penser déjà à ce qu’on va répondre, faire la vaisselle en étant présent à ce qu’on fait sans penser à la fois à ce qu’on fera après…

Bien gérer les interruptions par une autre personne, parce que parfois, on ne choisit pas d’être interrompu(e) quand quelqu’un vient nous voir au travail par exemple pour nous demander quelque chose ou nous donner une information. L’autre ne vous dira que ce qu’il souhaite communiquer mais en tant que bon(ne) professionnel(le), vous devez aussi vous charger des conséquences de cette information/demande. A défaut de vous charger tout de suite de la mission, au moins prendre 2 minutes pour noter dans un coin la liste de tâches que cela implique. Ex : On vous informe d’une réunion Mardi prochain à 9h. Il ne suffit donc pas de la noter dans votre agenda, mais aussi de prévoir un moment pour préparer les points qu’il vous faudra aborder, voire récupérer les informations qu’il vous manque. L’idée est vraiment d’avoir l’assurance que chaque dossier est sous contrôle parce que vous avez pris le temps à chaque fois d’écrire les étapes parce qui est sur le papier n’a pas à être dans votre tête. Prendre ces 2 minutes là limitera beaucoup la charge mentale et les flashs à d’autres moments de « ah, mais j’ai ça à faire du coup ! »

La plus grande légèreté d’esprit récompensera rapidement l’effort de faire quelque chose qui n’est pas naturel pour soi.

2. Par désir de faire un maximum de choses en un minimum de temps

Personnellement, j’aime que les choses avancent. Ma mère me disait toujours « tu veux arriver avant même d’être partie ». Et si quand je suis au travail et que la liste de choses à faire s’allonge, j’ai beaucoup de mal à savoir comment prioriser et je veux arriver à tout faire. Et comme la liste de tâches implique de penser / organiser / anticiper beaucoup de choses, je n’ai juste pas le temps de vivre au présent ! Je vis tout en accéléré. Alors bon courage pour être en mode zénitude et pleine conscience du présent quand vous avez laissé votre hamster mental tourner dans sa roue à fond la caisse pendant des heures.

Solution ? Accepter que notre temps et notre énergie sont limités. (Ça c’est un vrai deuil qui prend du temps !) Plus concrètement : dans la vie professionnelle, se forcer à prioriser et se tenir à ces priorités (sinon le premier point devient inutile héhé). Ces priorités doivent être de l’ordre de 5 maximum et être numérotées de 1 à 5. (Ça, c’est mon chef qui m’a poussée à le mettre en place). Avantages : 1. Ça aide à séquencer le travail et à ne pas chercher à tout faire absolument. 2. On est soulagé(e) que le plus urgent soit fait. 3. On est fier/fière de soi car on réalise plus facilement le travail accompli. 4. Si on n’arrive pas à faire toute la liste au bout de la journée, ça aide à se réjouir de ce qui a été fait et non regarder ce qui ne l’a pas été (car normalement ce qui reste est moins urgent que ce qui a été fait). 5. Quand on a fait le choix en conscience des priorités du jour, on se sent plus légitime à dire « plus tard » ou « un autre jour » à un collègue qui nous demande quelque chose parce qu’on a bien en tête le plus urgent. 6. Il y a beaucoup de sujets sur lesquels il faut lâcher prise et s’adapter à son environnement, mais dans ce cas-là, le sentiment de contrôle de ses missions fait du bien.

Ça marche aussi dans notre vie personnelle, quand on a choisi LE truc qu’on veut absolument faire dans la journée. Juste une ou deux choses, on profitera également des effets positifs précédemment cités.

3. Par désir de faire, de créer, de trouver des solutions

Si j’ai un projet en cours, un problème à résoudre au boulot, je vais être incapable de me laisser une pause dans la réflexion jusqu’à ce que je trouve une issue. J’ai beau savoir que couper peut donner de nouvelles perspectives, je n’y arrive pas. Le nombre de mails que je m’envoie à ma boite professionnelle le soir voire la nuit pour être sûre de ne pas oublier une idée ! En plus du fait que parfois il n’y a juste pas de solution ! Ou du moins pas immédiate. Parfois la seule chose à faire et accepter que plus rien ne dépend de nous. Je suis très marquée par une certaine pensée de la société que si tu ne produis pas, si tu n’es pas utile, tu ne sers à rien. Ça me coûte donc beaucoup de me laisser des temps morts, indispensables pourtant pour se reconnecter avec son corps.

Solution ? Faire le deuil de potentielles bonnes idées pour se forcer à couper et déconnecter et accepter avec sérénité l’idée d’être inutile car c’est une petite perte à court terme et un gain d’énergie énorme à long terme.

4. Par peur d’oublier

Parfois, je ne veux pas me détacher du passé qui était si positif. Une leçon apprise qui nous a fait grandir, une sensation agréable pendant un moment… (pendant une retraite spirituelle par exemple). Je sens qu’elle est si peu ancrée en moi et aimerais la faire durer plus longtemps. M’accrocher à ce passé, continuer de cogiter sur l’idée ou me concentrer sur la sensation me donne l’illusion que mon bonheur va s’en trouver améliorer.

Solution ? Renoncer à faire durer un moment agréable dans notre tête après coup. Accepter que la vie ait faite de fluctuations et ne pas chercher à rentabiliser absolument tout ce qu’on vit dans ce travail pour notre bonheur. Faire confiance que comme ce moment agréable est né et mort, un autre reviendra… Se faire confiance que comme nous avons été capable d’avoir cette bonne intuition qui nous a aidé(e) à voir la vie d’une nouvelle perspective pendant un moment, inconsciemment cette leçon s’ancrera un peu plus jusqu’à la prochaine.

5. Par regret du passé

Alors que dans le point précédent on regrettait un passé positif, dans ce cas on pense à celui-ci de manière négative. Que ce passé soit proche ou lointain, parfois les regrets ou la culpabilité nous envahissent, avec ces fameux « J’aurais dû » et ces questions qui ne s’arrêtent pas « Et si j’avais fait autrement ? »

Solution ? Accepter le réel, nos imperfections, (se) pardonner, demander pardon quand il est possible,… Evaluer au présent ce qui peut être fait pour réparer / se consoler / prendre soin de soi… Je ne peux pas changer le passé, mais qu’est-ce que je peux faire maintenant pour améliorer la situation ? S’entrainer à une bonne hygiène émotionnelle en s’accordant une petite douceur si on a eu une déception par exemple.

6. Par projection fictive dans le futur

Un autre obstacle temporel à la vie au présent après la vie dans le passé est bien sûr la vie dans le futur grâce à la projection fictive. Deux choses principales nous poussent à cette mauvaise habitude : On croit que nos expériences passées nous donnent une info sur le futur, alors on prend cette expérience pour prédire ce qui va se passer. L’autre possibilité est d’intégrer ce que dit la société sur les conséquences de nos actes « parce que si tu fais ça, il va se passer ça ». (Ex : si tu n’as pas un master tu auras un travail peu gratifiant, si tu tentes ton rêve sans avoir W, X, Y, Z, tu vas échouer…).

Solution ? Prendre conscience de ces déterminismes est déjà un grand pas… Et après, à chacun de voir la meilleure manière pour s’en libérer ! (oui je vous l’accorde, ce point-là n’était pas le plus aidant). Peut-être que l’idée de l’exercice décrit dans cet article peut être adapté pour reprogrammer les vérités que nous croyons.

Pour garder l’article digérable, je l’ai coupé en deux, retrouvez ici la deuxième partie !

Musique d’illustration : Le présent d'abord - Florent Pagny

Crédit photo : 1/ Gaelle Marcel. Edited. 2/ John Baker. 3/ Harry Sandhu.

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