13 obstacles qui empêchent de vivre au présent (2/2)

Pour découvrir les 6 premiers obstacles qui empêchent de vivre au présent, cliquez ici !

C’est fait ? Continuons notre analyse. 🙂

7. Par désir de contrôler

Aaah…. La volonté de contrôle, contraire du « Lâcher prise » conseillé comme la recette magique pour une vie plus sereine. Cette volonté de contrôle, en plus de bien d’autres choses, empêche également de vivre au présent. Parce que parfois on a l’impression que si on pense au futur (cette réunion de la semaine prochaine où va être annoncé qui aura la promotion) ou à telle chose qui n’est pas comme je veux (ce dossier à rendre qui n’est pas encore prêt), on va avoir un quelconque impact… Mais non ! Il est minuit, réfléchir ne fera pas magiquement venir le futur plus rapidement (au contraire) ou transformer cette chose qui n’existe pas pile comme tu veux. A l’heure actuelle, tu ne peux rien faire, alors accepte ton impuissance et dors !

Solution ? Accepter son impuissance… (vaut mieux le dire deux fois qu’une). Se réconcilier avec l’incertitude. Rendre grâce pour cette opportunité d’apprendre la patience ou que les choses se construisent petit à petit… Bref, trouver du positif dans la situation. Je vous renvoie également à l’article « La beauté de ce que vous ne saurez jamais – Pico Iyer ».

8. Par mauvaise respiration

J’entends d’ici ma mère se réjouir « Ah, elle comprend enfin ! » Mais vraiment, la respiration est LE truc magique pour aligner corps et esprit au moment présent. Je la vois la différence quand je me concentre sur elle ou la dénigre.

Solution ? Trouver sa meilleure méthode pour accorder de l’attention à sa respiration. Par des pauses pour aller respirer 10 minutes dehors (mieux que les pauses clopes !), par des arrêts de 20 secondes entre chaque tâche, par des exercices le matin au réveil et/ou le soir avant de se coucher… En tout cas, rien de tel que se laisser des moments où l’on ne fait rien d’autre que se concentrer sur sa respiration.

9. Par refus de vivre dans la réalité

Parfois la réalité qu’on se crée dans notre tête est beaucoup plus sympa que celle qui existe vraiment. Oui, il est beaucoup plus sympa de s’imaginer sur une plage de sable fin que de se rappeler que demain il faudra aller bosser avec cette collègue qui nous revient pas. Ou de s’imaginer passer un moment avec telle personne alors qu’elle n’est plus à nos côtés. Parfois on n’est juste pas capable d’accepter la réalité car elle nous parait trop dure.

Il y a aussi ces moments où l’incertitude nous bouffe et il est plus rassurant de se créer soi-même de l’information là où il y a du vide. Par exemple, après un entretien d’embauche, cherchez des « signes » pour se rassurer sur l’intérêt du recruteur pour notre profil. (« Il a fait durer la conversation longtemps, c’est qu’il a trouvé ce que je disais intéressant. Il a dit… »)

Solution ? Renoncer à expérimenter la sécurité de voir les choses comme on aimerait qu’elles soient.

10. Par souci du regard des autres

Ah les autres… (Enfer ou Paradis ?) Ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut pas vivre en faisant abstraction d’eux. Et parfois, on laisse les autres trotter dans notre tête, comme si penser à eux nous fera voir d’une manière magique tout le bien qu’ils pensent de nous (parce que oui, c’est la seule option envisageable pour se sentir bien car rassuré(e) d’être approuvé(e) et accepté(e) par les autres).

Solution ? Se concentrer sur le regard des personnes qu’on aime, notre famille, nos amis, les personnes positives dans notre vie… Accepter qu’on ne puisse pas plaire à tout le monde. (Dans la série « combat d’une vie »…). Croire profondément que même si le monde entier nous trouvait nul, on aurait toujours des raisons pour s’aimer soi-même.

11. Par désir d’être dans une autre émotion

Je ne sais pas vous mais personnellement il y a des moments où je suis un peu plof. Syndrôme pré-menstruel, fatigue, frustration… et comme ça n’est pas agréable de se sentir comme ça, j’utilise le peu d’énergie que j’ai pour me projeter ailleurs en espérant que ça changera la donne. Et même si l’imagination peut faire du bien dans l’instant, cette fuite n’est pas aidante de manière générale.

Solution ? Accepter qu’il y ait des jours avec et des jours sans. J’ai le droit de ne pas être toujours au top.

12. Par orgueil

Il faut le reconnaitre, l’immense majorité des actions du quotidien n’apportent aucun grand honneur. Les tâches ménagères, aller faire les courses, faire de la logistique pour le travail ou de la paperasse administrative… ne donnent pas franchement des raisons profondes d’être fier/fière de soi. Alors souvent le cerveau divague pour se rassurer que notre vie est importante et ainsi satisfaire notre ego. Il le fait par exemple en contextualisant l’action en pensant à un but « oui aujourd’hui mon travail n’est pas sensationnel mais si je continue je pourrai atteindre/devenir… » ou tout simplement en pensant à une autre action qui a un peu plus d’importance ou qui nous donne de quoi être content de nous. Sauf que penser à plusieurs choses à la fois ne permet pas d’être dans la pleine conscience du présent, en plus du fait que cela gaspille de l’énergie pour rien.

Solution ? L’humilité ! Plus facile à dire qu’à faire, mais ça vaut au moins le coup d’essayer. Non, tu n’as pas besoin de faire une conférence devant 200 personnes ou avoir l’éloge du monde entier pour être quelqu’un de super. Très concrètement, cela se peut se traduire en se réjouissant profondément de faire ce que tu fais à l’instant T : « Oui ce n’est pas très glorieux de… mais… » (remplir les trous). Ex : Oui ça n’est pas très glorieux de se faire un p’tit déj’ mais ça peut être une opportunité de prendre un moment pour moi. Oui ça n’est pas très glorieux de répondre à ce mail, mais je rends service à quelqu’un… Et se réjouir de ce qu’on est en train de faire implique de se demander ce qu’on est en train de faire et automatiquement pousse à se centrer sur le moment présent.

13. Parce que je n’aime pas me sentir en mode larve

Parfois (trèèès rarement), naturellement, je ne pense à rien. Parce que je n’ai tout simplement même pas l’énergie de juste penser. Et en fait je n’aime pas ça. Je n’aime pas avoir cette sensation d’être une larve incapable de rien. Du coup je pense pour me rassurer que je suis capable d’être utile, de produire,… me rassurer que je ne stagne pas, pour moi pour qui il est si important de m’améliorer sans cesse. Ça me fait me sentir vivante car je sens que des trucs s’activent en moi quand le mode « off » m’angoisse.

Solution : Accepter d’être inutile ! Et que ça ne diminue pas pour autant notre valeur. Que ce qu’on est aujourd’hui à l’instant T est suffisant.

Conclusion

Il y a de nombreux deuils à faire lorsque l’on décide de vivre au présent. Être pleinement dans le présent est la définition de vivre. Ça fait sourire, ça démultiplie l’énergie car elle n’est pas éparpillée. En soi tout devient aligné. Bref, ça fait BEAUCOUP de bien. Mais c’est accepter de sentir dépouillé, de renoncer à des super-pouvoirs. Vivre au présent fait perdre la capacité de voyager dans le temps et dans l’espace. Fini les blocages dans le passé, les dizaines de scénarios possibles dans le futur. Fini les tentatives d’intrusion dans le cerveau des autres pour savoir ce qu’ils pensent ou les voyages mentaux dans d’autres villes.  Et franchement, quand on enlève cette capacité d’anticiper le futur, de débriefer le passé, d’être partout ailleurs qu’ici (et les technologies n’aident en rien), eh bien il ne reste plus grand-chose ! Et c’est une vraie mort de l’ego que d’accepter de n’être qu’un petit amas de cellule perdu dans cet univers immense. Mais il parait que le grain de blé doit mourir pour porter du fruit. Et là je crois profondément qu’accepter ces petites morts avec tous ces renoncements, nous conduira à plus de vie !

Une des solutions est peut-être vivre dans ses pieds ? (« Euh… kesako ? Ça y est, tu es vraiment devenue folle ! »). J’ai constaté que quand on pensait à ses pieds, ça forçait à faire tout le trajet jusqu’à eux et du coup de se rappeler de cette enveloppe corporelle que nous avons. Et en plus de se rappeler de cette limite spatio-temporelle que le corps nous donne, vivre dans ses pieds permet de vivre le plus proche de la terre possible et arrêter de croire notre ego qui veut nous persuader que nous sommes super importants. Un peu d’humilité donc. Et rien de tel que de se mettre mentalement à la hauteur des fourmis pour ça. De plus, on ne peut pas être à deux endroits à la fois. Si vous vivez dans vos pieds, vous ne pouvez pas vivre dans votre tête ! Mathématique.

Musique d'illustration : Present Moment - Eldar Kedem

Crédit photo : 1/ Annie Spratt. 2/ Eneko Urunuela. Edited. 3/ Manuel Will. Edited.

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