6 changements de langage qui m’ont rendue plus heureuse

Parce que je suis convaincue que le langage conditionne la pensée (et inversement), voici quelques exemples de réflexes que j’ai adoptés et m’ont rendue plus heureuse. 🙂

1. Bannir le « j’aurais dû ».

Vous le savez aussi bien que moi : quand on utilise ces deux mots, ce n’est pas pour faire un feedback sur nos erreurs pour en tirer des leçons dans une introspection saine et porteuse de fruits. C’est quand on est encore au milieu de la galère, que l’on n’a pas encore trouvé de solution et qu’on dépense notre énergie à nous autoflageller. Alors au milieu de la situation inconfortable, je m’efforce d’accepter la réalité et à trouver un moyen pour rebondir. Une fois l’événement passé, je peux tout simplement rester dans la description de fait (« il s’est passé ça et ça ») pour ensuite envisager comment faire différemment la prochaine fois. On échappe ainsi totalement à ces deux mots culpabilisants !

2. S’efforcer de ne dire que du bien (surtout des absents)

D’un point de vue très pragmatique, si vous dites du mal de quelqu’un derrière son dos, la personne devant qui vous médisez pourra se dire que vous faites pareil sur elle avec quelqu’un d’autre, alors ça ne favorisera pas des relations de confiance. Mais au-delà de ça, la critique des autres est à mettre dans le même sac que toute plainte en général qui vient vous auto-sapper le moral et anesthésie à petite dose régulière votre capacité à être heureux.

(Je vous renvoie à la vidéo de Fabien Olicard pour découvrir le livre « Les accords de Toltèque » et tout particulièrement le point 1 « Garder sa langue impeccable », à partir de 2min de vidéo.)

3. Refuser la vulgarité

Je crois que le monde a besoin de beauté. Car la beauté console, invite à se reposer, appelle à devenir meilleur,… Et la vulgarité vient ternir cette beauté. J’ai choisi de refuser de réduire une personne à une action en l’insultant. Les autres mots vulgaires entretiennent un climat de plainte. Je crois donc que la vulgarité entrave notre capacité à être heureux car elle vient à l’encontre de la reconnaissance.

4. Dire « merci» au lieu de « pardo»

La BD dans cet article explique très bien l’idée derrière : arrêter de s’excuser d’exister. Dans certaines situations, un « merci » met en valeur les qualités de la personne, alors qu’un « pardon » nous rabaisse et entretient cette mauvaise image que nous avons de nous-mêmes. Par exemple, dire « Merci pour ta patience » plutôt que «Pardon pour mon retard ». « Merci pour ton écoute », plutôt que « Désolé de t’embêter avec mes histoires ». « Merci de croire en moi » plutôt que « Pardon de te décevoir »…

5. Refuser de se dénigrer

Ça rejoint les points 2 et 4, mais j’ai tout de même voulu en faire un point spécial (on n’insiste jamais assez là-dessus !). Combien de personnes j’entends au quotidien s’insulter ou se dénigrer… Je trouve ça tellement triste ! Alors ça me pousse à être d’autant plus vigilante envers moi. Refuser de se dénigrer, de s’insulter… aide à ne pas saper l’estime de soi, souvent bien fragile que nous avons, et qui reste toujours en construction.

6. Arrêter avec le « il faut que je… »

Souvent pour parler de notre emploi du temps, nous disons « il faut que… ». Et sans nous en rendre compte, nous nous imposons à nous-mêmes une liste infinie de choses à faire à laquelle nous avons le sentiment de ne pouvoir nous soustraire. Mais cette formule a deux inconvénients. Le premier est qu’implicitement, nous nous empêchons de nous reposer. Inconsciemment, nous grossissons l’enjeu des choses que nous aimerions faire et la croyance que de graves conséquences vont arriver si ces choses ne sont pas faites s’ancre dans notre esprit. Le deuxième inconvénient est de nous couper le plaisir à faire les choses et d’agir par obligation et non plus amour. A la place de cette formule, j’essaye de dire « j’aimerais faire ci » ou « je vais faire ça ». Je renoue ainsi avec ma liberté d’action !

Bonus : Partager ses « grâces » au lieu de sa « chance »

Je ne crois pas en la chance, je ne suis pas superstitieuse. Par contre, je crois en ce Dieu qui prend soin de moi à chaque instant. Ne plus utiliser le mot « chance » me rappelle que chaque cadeau de la vie vient de Lui et n’est pas le résultat d’un pur hasard. Concrètement, « bonne chance » se transforme en « bon courage », « j’ai eu la chance de… » devient « j’ai eu la grâce de… ». Mais même si vous ne croyez pas en Dieu, je vous invite juste à garder l’idée que les choses n’arrivent pas par le simple hasard, pour nourrir votre reconnaissance, vers la Vie, l’univers, ce que vous voulez. La reconnaissance change la vie, vous dis-je.

Musique d'illustration : Words - Hawk Nelson

Crédit photo en-tête : Dana Marin. Edited.

2 Comments

  1. Bienheureuse Vulnérabilité

    6 juillet 2018 at 6:28

    Je valide !!
    Comme dirait l’autre en entendant une insulte « un si vilain mot dans une si belle bouche… »

  2. a-lo

    5 juillet 2018 at 8:31

    Je fais de réels efforts sur le 2, 3 et la 5 qui est très dure
    La vulgarité m’agresse de plus en plus, s’il vous plait mettez de jolis mots sur vos magnifiques visages ! =)

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