« Cessez d’être gentil, soyez vrai » : pourquoi et comment le mettre en pratique ?
Je viens seulement de comprendre ce que veut dire « Cessez d’être gentil, soyez vrai ». Quand j’entendais cette phrase avant, je croyais que ça voulait dire d’arrêter d’être attentionné et commencer à dire ses 4 vérités à tout le monde. Parce que mon référentiel me disait « tu seras aimée si tu es gentille, douce, aimable, patiente… » et donc si être vrai voulait dire exposer les problèmes de mon entourage au grand jour, ça n’était pas compatible avec ma croyance du rôle que je dois tenir. Il fallait donc que je redéfinisse ce que voulait dire être vrai, et que j’ose être plus authentique, grâce notamment au renoncement aux bénéfices secondaires, pour sortir de ce modèle « fille qui ne gêne pas » dans lequel je croyais qu’il m’était imposé de rentrer. C’est simple, je ne voulais pas faire de vague, je ne voulais pas qu’on me remarque, comme je l’expliquais dans cet article.
Alors pourquoi et comment devenir plus vrai ?
Pourquoi devenir plus vrai ?
1 – Pour privilégier l’authenticité à la sur-adaptation. Et du coup nous gagnons en sincérité !
2 – Parce que comme je l’expliquais dans cet article, prendre soin de soi est très altruiste. LIEEENNN Et gagner en vérité dans une relation est un des moyens qui permet de prendre soin de soi.
3 – Pour ne pas subir l’effet cocotte-minute. Car quand on dit les choses au fur et à mesure, on minimise les chances d’exploser au bout d’un moment. Dire les choses (sur le coup ou après un temps d’isolement), même si c’est maladroit, permet d’éviter une accumulation ou pire, l’effet ressassement.
4 – Parce que c’est le seul moyen d’alimenter des relations vraies.
Concrètement, comment le mettre en pratique ?
1 – Réponds sincèrement quand on te demande si tu as une préférence et garde-le « comme tu veux » quand le options te sont vraiment égales.
2 – Demande si l’autre a une préférence au lieu de plutôt que d’automatiquement prendre l’option que tu aimes le moins en pensant que tu rends service à l’autre car tu prends pour acquis qu’il a les mêmes goûts que toi ou que tu le connais suffisamment pour savoir ce qu’il veut à sa place. Ça ne sert à rien de faire un sacrifice et se priver de son option préférée par défaut pour se montrer gentil si l’autre n’a pas de préférence, ou pire, ton option préférée que tu laisses par gentille est pile ce que l’autre déteste.
3 – Apprends à garder le « oui » pour les choses que tu veux vraiment et aie le courage d’oser dire « non » pour les choses que tu ne souhaites pas par devoir de fidélité envers toi-même. Parfois il vaut mieux passer 30 secondes désagréable (dire non à un commercial insistant, refuser d’aller à une soirée,..) que de se retrouver à faire une dépense que l’on regrette dans la minute ou passer une soirée à espérer être ailleurs.
4 – Identifie et dépasse tes freins comme la peur de déranger, la peur de décevoir, la peur d’être soi, la peur du rejet, la peur de ne pas être accepter tel.le que tu es… pour oser demander aux autres ce que tu souhaites ou ce dont tu as besoin. Au final, c’est beaucoup plus facile d’entendre un « non » de temps en temps que de passer sa vie déçu.e car les gens ne devinent pas nos désirs et besoins (eh non ! Nous ne sommes pas entourés de devins). Et tu constateras ainsi que la grande majorité des gens n’ont aucun problème à satisfaire notre demande, surtout nos proches, car les gens ont le désir d’aider et de prendre soin de ceux qu’ils aiment ! Bref, faire passer l’amour avant la peur.
5 – Utiliser la Communication Non-Violente (CNV) pour exprimer ses demandes de manière simple, accesible et concrète.
L’enjeu d’être vrai au lieu d’être gentil est une question de ne pas être dans la sur-adaptation. S’adapter oui c’est bien et important quand c’est motivé par un amour de soi parce qu’on se respecte et un amour de l’autre car on veut qu’il soit bien. Mais quand cette adaptation nous prend un certain niveau d’énergie qui n’est pas récupérable par les moments de détente quotidien, dans ce cas on rentre dans la sur-adaptation qui n’est ni saine ni tenable à long terme. En fonction de notre niveau de santé physique qui pourra compenser plus ou moins longtemps une situation dans laquelle nous ne sommes pas à l’aise, l’épuisement arrivera plus ou moins vite.
Quand on ose petit à petit être vrai, on constate que la plupart du temps, ça ne dérange absolument pas l’autre de répondre à notre demande ! Au mieux, on s’impose donc soi-même de rester dans une situation inconfortable. Au pire, on crée soi-même de la colère/rancune/déception vis-à-vis de l’autre qui aurait été le 1er à rendre service s’il avait été informé de la possibilité de le faire. Tout cela implique de croire que l’autre est de bonne volonté et de ne pas prendre comme un rejet s’il ne peut pas y répondre.
Musique d’illustration :
Crédit photo :
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