Suis-je un poids pour les autres ?

J’en parlais dans cet article qu’oser briller, parfois, en tant qu’hypersensible très expressive, je peux me sentir un poids pour les autres. Entre ma mère qui disait de moi que je suis « montée sur ressort » ou mon chef qui m’a définie un jour comme « un tremblement de terre », vous avez un dessin. Et encore, ces images-là m’ont été décrites quand j’allais bien ! Alors imaginez la même force d’énergie négative que peut créer l’angoisse, et tous les débordements du cœur qui vont avec. J’en étais donc venue à me sentir un véritable poids pour les autres, et que forcément, il n’y avait que moi ou que les hypersensibles extravertis pour qui c’était le cas.

Mais l’autre jour je parlais avec ma sœur qui me racontait combien ça lui coûtait d’accepter que son rythme naturel était lent et donc quand elle avait un travail à faire avec quelqu’un d’autre, elle faisait ¼ quand l’autre personne faisait les ¾ restants. Elle me partageait alors se sentir un poids pour l’autre, même si elle essayait d’apprendre à accepter la réalité que son rythme n’était pas le même que les autres. Pour moi, c’est le choc ! Parce que je suis persuadée qu’elle fait de son mieux, même si elle peut sembler ne pas aller vite. Mais finalement cette conversation faisait écho à une autre lorsqu’un ami m’a dit un jour « on a tous le droit de déranger les autres à un moment», en me partageant que lui-même parfois se sentait un peu boulet à s’enflammer très vite par exemple, ce qui peut donner l’apparence de colère ou de manque d’ouverture d’esprit dans un débat. Dans les trois cas, les situations sont complètement différentes mais le point commun est là : on a l’impression de gêner les autres, d’être un poids pour eux.

Cela m’amène à constater que tous (ok je généralise en prenant en compte trois personnes) on a des trucs qui nous font sentir un poids pour les autres, et ces choses-là sont totalement différentes d’une personne à l’autre.

Dans mon cas, oui j’ai une amplitude émotionnelle qui peut bousculer les autres parfois, mais si les autres n’ont pas une intensité émotionnelle comme la mienne, ça ne les épargne pas de sentir qu’ils dérangent également parfois. L’un ce sont ses émotions, l’autre c’est son rythme, l’autre encore son incapacité physique à cause d’un handicap… Finalement, ce sentiment un peu désagréable est une invitation pour chacun à grandir en humilité et se réjouir de sentir qu’on a besoin des autres afin de faire déculpabiliser les autres de sentir qu’ils ont besoin de nous. 🙂

La conclusion de cet article n’est peut-être pas très satisfaisante comme on l’aurait espéré, car la réponse à la question en titre n’est pas « mais bien sûr que non tu n’es pas un poids ! » mais plutôt « oui, tu l’es parfois, mais premièrement, pas autant que tu penses, et deuxièmement, on l’est tous !! Donc tu as le droit. »

Traduction de l’image de couverture : « Un jour, tu apprendras à donner et à recevoir de l’amour comme une fenêtre ouverte et ça te donnera l’impression que tu seras tous les jours en été.« 

Musique d'illustration : Ensemble on va loin - Grand Corps Malade

Crédit photo : Allie Smith

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