Pourquoi je n’arrive pas à dire « Je t’aime » ?

Dans cet article invité, Annelen nous partage sa difficulté à exprimer son amour pour ses proches, et ses « trucs » pour y rémedier, en espérant que ceux d’entre vous qui ont également du mal à exprimer leurs sentiments y piochent quelques idées 🙂

Un de mes articles préférés de ce blog est : « « Sois fort(e). » Vraiment ? » Et dedans, il y a une phrase qui m’a interpellée : « Ne pas avoir peur de dire « je t’aime », c’est être fort ». J’ai du mal à dire ces trois mots, mais je ne crois pas être sans force non plus, le tout étant de s’améliorer et d’apprendre à se présenter tel que l’on est, sans honte.

Faiblesse non, aimer oui !

Dans l’océan de la vie, les relations sont amères sans aimer. Pourtant, je ne suis pas une spécialiste pour que mon entourage sache que je les… apprécie. Je crois que j’ai peur. Peur que ce ne soit pas pris à sa juste valeur (alors que venant de moi, c’est rare donc précieux). Peur que ce ne soit pas réciproque. Peur de ne pas assez aimer pour mériter de le dire. Peur de me montrer vulnérable en ouvrant mon cœur. Peur d’être jugée. Pourtant c’est nécessaire de le dire. J’ai compris qu’on ne peut pas aimer sans preuve d’amour. Alors j’apprends à exprimer ce que l’autre est pour moi. Ça fait toujours plaisir de se savoir aimer. Ça rend le monde plus beau car « on embellit quand on se sent aimé » (Jade et les sacrés mystères de la vie, François Garagnon). Je l’exprime peu mais j’apprends à aimer l’autre tel qu’il est. Aimer, c’est être fort. Aimer sans condition, c’est être au port, c’est être arrivé à destination de la sainteté. Mais il ne faut pas attendre d’aimer parfaitement pour exprimer notre amour, certes, imparfait, mais existant.

Câlins non, chansons oui !

Chacun a sa manière pour exprimer ce qu’il ressent ou son amour à quelqu’un. Quand j’étais petite, je devais faire la bise tous les matins et tous les soirs à mes parents et je ne devais pas repousser ma sœur dans ses élans calinesques. Ce n’était pas la mer à boire, ce n’était pourtant pas ma tasse de thé. Cela ne me ressemblait pas.

Par contre, j’aime beaucoup jouer avec les mots et écrire des paroles sur des airs existants. J’en fais profiter famille et amis. J’ai déjà vu s’émouvoir aux larmes Maman lorsque je lui chantais une chanson écrite pour elle. Chacun son talent pour faire comprendre à l’autre qu’il est important pour nous et quel impact positif il a dans notre vie.

Parents non, amis oui !

Pour moi, il est plus facile de faire un compliment à mes amis. J’ai redécouvert le tactile et les mots doux avec eux. Non pas que je n’aime pas mes parents, je n’ai pas vraiment d’explication mais c’est peut-être qu’il y a moins de barrières psychologiques, moins de blessures qu’avec ceux chez qui je n’ai pas vécu mes 18 premières années. Parfois, je me sens capable d’aimer la terre entière, même ma meilleure ennemie. Et puis la réalité me rattrape : je vais commencer par aimer mes parents comme ils sont ainsi que les proches qui me sont donnés par la vie, et qu’ils le sachent ! (cela ne m’empêche pas d’aimer le petit néo-zélandais à l’autre bout du monde mais je n’aurais sans doute jamais l’occasion de lui dire et cela est moins prioritaire).

Pour terminer, je t’invite à prendre ton téléphone et à dire « Je t’aime » à quelqu’un (ou au moins un compliment) sans attendre qu’il le devine par l’opération du Saint-Esprit, parce que aimer c’est bien, le dire c’est mieux. 🙂

Musique d'illustration : Three Little Words - Fred Astaire

Crédit photo : Joshua Clay. Edited

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3 Comments

  1. Alexia

    11 février 2019 at 2:01

    Bonjour, pour une émission sur France Inter sur le thème des sentiments amoureux le jeudi 14 février, nous cherchons le témoignage d’une personne qui n’arrive pas à dire je t’aime. Pourriez-vous me contacter via mon adresse mail si vous êtes OK pour témoigner sur notre antenne, quelques minutes au téléphone ?
    Un grand merci d’avance!
    Bien à vous,
    Alexia (alexia.lacour@radiofrance.com)

  2. Ch'tite Breizh

    24 janvier 2019 at 7:10

    Comme je me retrouve dans cet article!!
    Pour ma part, je n’ai jamais manqué d’amour mais je n’ai jamais entendu ces trois mots prononcés à mon égard… et, en 24 ans d’existence, je n’ai jamais prononcé ces trois petits mots! J’essaye aussi de faire comprendre autrement aux gens qui partage ma vie combien je tiens à eux…

    1. Bienheureuse Vulnérabilité

      25 janvier 2019 at 11:28

      C’est sûr que les modèles que nous avons eu notre vie durant influence notre comportement ! Mais il ne tient qu’à nous de changer la lignée 🙂

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