Combien de fois dans des discours de développement personnel on entend qu’il faut dépasser ses limites, car celles-ci ne sont que dans notre tête. Si ce message peut faire du bien à certains, tant mieux. Mais personnellement je ne crois pas que les limites doivent être dépassées. Au contraire, elles protègent la flamme de vie en nous, elles nous rappellent que nous ne pouvons pas tout faire et donc nous invite à faire des choix pour nous amener petit à petit à vivre notre vie à partir de notre centre et non pour plaire aux autres. Car oui, nous sommes limités, c’est une réalité. Peut-être que ce discours n’est pas vendeur, mais c’est la réalité. Je ne peux pas faire une recherche aussi vite que Google, passer 7 jours sans dormir sans subir aucune conséquence, être en Nouvelle-Zélande en moins d’une heure depuis l’Europe, avoir une énergie physique, intellectuelle ou émotionnelle au top tout le temps, avoir des connaissances poussées dans tous les domaines spécialisés, être à deux endroits à la fois (avec l’exception de mettre un pieds de chaque côté d’un panneau limitant deux villes, deux régions,… 🙂 ). Et il y aurait 1 000 000 autres exemples.

Le monde est d’ailleurs en train de prendre conscience des limites de la terre. L’ONG américaine Global Footprint Network a même créé le « jour du dépassement », jour symbolique où nous avons utilisé toutes les ressources de la terre pour l’année et nous rentrons alors dans une surexploitation à partir de ce jour, en utilisant des ressources non-renouvelables, ce qui dommage notre planète à long terme. Quand il manque de quelque chose et que pourtant nous continuons à consommer, il y a des conséquences sur le long terme donc on ne peut pas qualifier le dépassement des limites comme bon en soi.

En revanche, dépasser ses peurs, oui oui et re-oui ! Oui, les peurs ne sont la plupart du temps que dans nos têtes. Mais cette subtile différence rappelle la vérité très importante de la différence entre agrandir sa zone de confort et se croire tout puissant. Cette croyance a pour conséquence directe une autre croyance : les limites sont faites pour être aimées d’un amour inconditionnel, et les peurs sont faites pour être affrontées. Parce que sinon on se met à culpabiliser de ne pas arriver à tout faire, de ne pas atteindre tous les objectifs qu’on s’est fixés, on se met à croire qu’on est imparfait,… Alors que non ! C’est ok d’avoir des limites. Si certains entendent « limites » comme « croyances limitantes » alors d’accord. Mais le mot « limite » seul, non.Oui, aimer vos limites car c’est la seule manière de développer un amour inconditionnel envers-vous-même, et affronter vos peurs. Pas l’inverse. Sinon c’est une guerre contre vous-même que vous allez déclencher et absolument pas initier le développement de votre potentiel.

Musique d'illustration : Bold - Ledger

Crédit photo : Felipe Galvan

Le blog Bienheureuse Vulnérabilité est absent de tous les réseaux sociaux. Pour être tenu informé(e) des articles récents, abonnez-vous à la newsletter ici ou sur la colonne de droite. Juste 1 mail par mois, pas de spam, ni de transmission de votre adresse à un tiers, promis ! 🙂

Articles récents :

• 17 preuves que s’aimer soi-même fait grandir l’altruisme
• Le pouvoir d’un sourire
• « Cessez d’être gentil, soyez vrai » : pourquoi et comment le mettre en pratique ?
• Mes épreuves tournées en bonheurs, mes échecs tournés en succès
• As-tu peur d’être heureux/se ?