5 habitudes mortifères avec lesquelles nous sommes complaisants

Quand on y regarde un peu de près, c’est fou toute la complaisance qu’on peut avoir avec le malheur, bien qu’on croit tout faire pour être heureux. Pour moi le malheur est lié au mal, à la mort. Et parfois certaines habitudes sont présentes en nous depuis si longtemps qu’on ne se rend même plus compte que c’est nocif pour nous. On se dit « à petite dose ça ne peut pas faire de mal ». Si en fait. Même à petite dose c’est mauvais (c’est comme la cigarette). Et toutes ces petites doses additionnées nous pourrissent intérieurement… jusqu’à faire mourir notre joie de vivre.

1. Se dénigrer

J’ai une amie (que j’aime énormément 😉 ) qui m’a vraiment choquée quand nous étions en vacances toutes les deux, parce qu’elle passait son temps à dire  « je suis nulle », « j’ai encore merdé », « j’aurais dû… » voire même  « je suis conne ». Le pire, c’est que cette amie est très respectueuse de son entourage, et jamais elle ne dirait ou penserait pour quelqu’un d’autre ce qu’elle se dit à elle-même. Alors pourquoi toute cette violence envers soi alors qu’on n’oserait jamais faire pareil envers d’autres ? Et puis très basiquement parlant, quand vous insultez quelqu’un, la personne ne va pas se sentir aimée par vous, alors je ne pense pas que s’insulter ou dénigrer qui vous êtes soit le meilleur moyen de gagner en estime de vous…

2. La comparaison

Ah la comparaison… Sport pratiqué à longueur de journée. Je vous renvoie à mon article « Qui êtes-vous ? (sans ce qui vous empêche d’être vous-même…) », dans lequel j’avais déjà publié l’image ci-dessous, pour peut-être vous aider à sortir de ce piège de la comparaison.

Oui la comparaison est un poison qui nous empêche de vivre en partant de l’intérieur. En vous comparant à mieux que vous, vous avez de fortes chances de vous dénigrer, retour au point 1. Et en vous comparant à pire que vous, vous gonflez artificiellement votre estime de vous, qui ne manquera pas de se dégonfler en une seconde dès que vous rencontrerez ce qui est, à vos yeux, mieux que vous. Vous êtes donc perdants dans les deux sens.

3. Ne pas se laisser le droit à l’erreur…

…ou vouloir tout faire parfaitement. Ça n’est juste pas humain en fait. L’humain est imparfait. Et ne pas accepter de faire des erreurs, c’est ne pas accepter d’être humain, avec toutes les richesses et limites que ça implique. Tout le monde en fait des erreurs. Et vous ne serez pas crucifié sur la place publique pour vous être trompé de destinataire dans un mail ou avoir donné une mauvaise information à quelqu’un. On s’excuse quand c’est possible, si l’action a eu des conséquences, et on se réjouit d’être tout simplement humain et de cet événement qui nous fait grandir en humilité !

4. Vouloir tout contrôler

Être hyper en colère contre soi ou contre la vie si les choses ne se passent pas comme prévues/souhaitées révèle peut-être un désir de toute puissance par le contrôle. Ce point est à mi-chemin entre l’idée de se laisser le droit à l’erreur et l’idée d’accepter la réalité telle qu’elle est. Vous n’y pouvez rien si vous loupez votre train parce que le métro était arrêté. Vous n’y pouvez rien si la météo n’est pas celle que vous auriez aimée. Vous ne pouvez pas décider la note que vous aurez à votre prochain examen, si vous décrocherez ce contrat ou si cette personne acceptera de vivre avec vous. Quand le vent est contraire, vous pouvez vous obstiner à marcher contre le sens du vent. Mais vous vous rendrez bien malheureux à ne pas accepter la réalité qui est, en croyant que vous pouvez contrôler celle-ci.

5. Vouloir tout savoir…

…de l’autre, du monde… Accepter les mystères dont est remplie la vie et cette part de nous qui est faillible car nous ne savons pas tout est également un des secrets pour être heureux. Chercher absolument à tout connaitre, vouloir toujours savoir quoi répondre lors d’une discussion, être au courant de ce que fait ou pense tout votre entourage, tirer les vers du nez de quelqu’un qui n’a pas envie de développer le sujet,… est une manière de vivre qui ne rend pas libre. Je vous renvoie à l’article sur la conférence TED « La beauté de ce que vous ne saurez jamais » et toute la sérénité qui ressort d’un « Je ne sais pas ».

Je crois profondément que choisir la vie, choisir d’être heureux, se fait dans les moindres détails du quotidien… Et alors que dans un quotidien relativement stable, ces habitudes mortifères peuvent être supportables, elles se révèlent de manière beaucoup plus violente lors de crise que l’on peut avoir (comme un épuisement par exemple) et qui nous donne beaucoup de mal à remonter la pente. Alors n’attendons pas de vivre une crise pour que ces mauvaises habitudes soient mises en relief et deviennent vraiment destructrices. Travaillons dès maintenant à être un peu plus heureux !

Musique d'illustration : I want to live - Skillet

Crédits photos : 1/ John Towner. Edited. 2/ Rawpixel. Edited.

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