9 choses qu’il est bon de garder de l’enfance

Article co-écrit avec mon amie Laurine, Educatrice de Jeunes Enfants. Merci encore à elle pour sa contribution !

Alors que Jésus invitait ses disciples à être comme des enfants comme condition sine qua non pour rentrer dans le Royaume de Dieu, nous pouvons aussi comprendre de ce message que garder un cœur d’enfant est une des conditions pour vivre heureux, en paix. Alors, quels sont les traits de caractère ou les attitudes de cœur qu’il est bon de garder de l’enfance ?

1 – la simplicité : J’admire la simplicité des enfants, leur capacité à prendre beaucoup de plaisir avec des choses simples. Ils sont finalement peut-être les parfaits maitres en sobriété heureuse, quand nous ne les pervertissons pas nous-mêmes en les emmenant dans un magasin de jouets par exemple.

2 – l’émerveillement : Quand est-ce qu’était la dernière fois où nous nous sommes émerveillés pour quelque chose ? Ou nous avons ressenti de la curiosité et avons regarder le monde avec l’idée de le découvrir à nouveau ? Avoir un état d’esprit de novice est une des attitudes à laquelle la méditation de pleine conscience invite. Et quand on s’arrête un instant pour redécouvrir certaines choses du quotidien : la texture d’un fruit par exemple, le détail des nervures d’une feuille d’arbre, le génie du système des rails d’un train… Pour aller plus loin, nous pouvons même pousser cet émerveillement jusqu’à la gratitude.

3 – la capacité à dire je t’aime : La spontanéité des jeunes enfants n’est plus à redire. Parfois pas toujours de manière positive d’ailleurs. Mais il est bon de garder la spontanéité qu’ont les enfants à montrer leur amour quand beaucoup d’adultes ont depuis leur enfance fermé leur cœur à cause des circonstances de la vie, ou se sont mis des filtres pour coller à une certaine image qu’ils souhaitent renvoyer. Alors certes une vie absolument sans filtre et sans aucune prise de recul face aux émotions qui jaillissent n’est pas à envier mais tout de même, ça vaut le coup de se reconnecter à cette capacité simple et spontanée à dire « je t’aime » grâce aux différents langages qu’a détaillés Gary Chapman.

4 – le désir et la facilité de contact avec l’autre : Qui n’a pas souvenir de s’être mis à jouer avec de nouveaux amis au camping ou dans les fêtes de familles ? Les enfants ont généralement le contact très facile avec les autres. Pour les enfants, les « différences » perçues par les adultes n’existent pas (couleurs de peau, handicap…) Dans les lieux publics, quand les adultes évitent de croiser le regard d’autrui ou fixent leur téléphone, les enfants sont souvent les seuls à chercher à établir un contact, même rien qu’avec un sourire. J’ai dans le cœur une formidable anecdote récente d’une petite fille avec laquelle j’avais communiqué à base de sourires et de « coucou » dans le bus d’à côté à un feu rouge alors que quelques centimètres et deux vitres nous séparaient.

5 – le courage d’être soi-même : Les enfants n’ont pas de filtres, c’est connu, et ils ne se posent pas la question de savoir s’ils correspondent à ce qu’on attend d’eux ou aux normes de la société. Ils ne savent pas faire autre chose qu’être eux-mêmes et l’assumer, même s’ils n’ont pas conscience que pour un adulte cette capacité relève du courage. Oui, dans cette spontanéité il y a au fond un courage d’être soi-même.

6 – la capacité de rêver et de croire en ses rêves : les enfants n’ont absolument pas la notion de « on ne peut pas en vivre, ça ne paie pas les factures » en parlant d’une passion dont ils souhaitent en faire un métier. Leur imagination est sans limite et ils n’ont pas conscience des freins extérieurs qui pourraient les empêcher de croire en leur rêve, c’est pourquoi pour eux tout est possible. Alors est-ce que c’est plus la capacité de croire en ses rêves ou croire en soi dont on parle, je ne sais pas, mais il y a quelque chose avec lequel se reconnecter pour voir à nouveau en grand, et croire que c’est possible de l’atteindre.

7 – la capacité à dire non : Les parents d’enfants de deux ou trois ans savent particulièrement bien de quoi il s’agit lorsque leur progéniture répond « non » même pour dire « oui » ! Alors bien sûr, si cette période du « non » à tendance à nous exaspérer et qu’il ne faudrait pas tomber dans cet extrême, nous ne comptons plus les formations/articles/vidéos pour « apprendre à dire non », signe que beaucoup d’adultes n’arrivent plus à exprimer un refus.

8 – la vie dans le présent : Franck Martin expliquait que si l’âge de raison nous a permis de faire des liens entre des idées, nous avons tendance à pervertir cette capacité de faire des liens en en créant là où il n’y a pas lieu d’être. Sortir de l’intellectualisation de tout pour juste se contenter de VIVRE est déjà une clé importante pour vivre au présent comme les enfants.

9 – la sieste : Ceux qui me connaissent savent que pour moi, la sieste, c’est la vie ! Alors surtout, ne perdons pas cette bonne habitude d’enfant, dont les bénéfices ont été largement prouvés.

Musique d’illustration : Pas grandir - Brarbara Pravi

Crédit photo : Ben White. Edited.

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2 Comments

  1. Ch'tite Breizh

    7 décembre 2020 at 9:34

    Je valide la sieste!!

    1. Bienheureuse Vulnérabilité

      8 décembre 2020 at 12:12

      Une autre option m’aurait étonnée 😀

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