Les hypersensibles, ces héros du quotidien

Je vous avais partagé dans cet article une idée de ce à quoi ressemble la journée d’une hypersensible. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on est hyper stimulés. On est amenés à traverser tellement d’émotions que personne autour de nous ne semblent réaliser, sans compter quand les cycles internes (hormones, saisons,…) entrent en jeu. Et toutes ces stimulations externes d’une part et ces montagnes russes internes d’autre part, fatiguent énormément. Alors clairement, une journée qui se finit dans la paix ou dans la joie sans être exténué(e) émotionnellement relève clairement d’une grande victoire comme un slalom sportif réussi.

Flaubert disait « Ce qui érafle les autres me déchirent ». Oui, souvent, ce qui parait être un détail pour quelqu’un d’autre nous affecte beaucoup. C’est une réalité, une conséquence d’un trait de caractère, on n’y peut juste rien… Et en plus de la grande joie de se sentir blessé(e) ou affecté(e) par quelque chose, on a le droit en prime à des remarques comme « T’es trop susceptible », « N’en fais pas des tonnes pour rien » et autres déclinaisons possibles. Pour information, trop d’empathie n’aura jamais d’effets secondaires ou de conséquences négatives donc à user sans modération avec soi et avec les autres. 🙂

Alors si l’hypersensible a réussi à ne pas être exténué(e) par toutes ses émotions, et qu’il a à peu près gérer les stimulations externes négatives (notamment grâce aux conseils donnés dans cet article 🙂 ), l’autre victoire devient de choisir de ne jamais fermer son cœur pour continuer à être capable de donner et recevoir de l’amour. Car oui, toutes ces émotions sont tellement fatigantes, toutes ces remarques dénigrantes sont tellement blessantes que la tentation est si grande de « chercher à se blinder », autrement dit, fermer son cœur. Et croyez-moi : testé et pas approuvé. Car quand on ferme son cœur comme hypersensible, en plus de ne pas être fidèle à son essence, s’empêcher d’être authentique et donc ne pas s’aimer tel que l’on est, on devient incapable d’aimer et de se laisser aimer. Car heureusement ou malheureusement, il n’y a qu’une seule porte pour le cœur : la porte qui laisse entrer ou sortir la souffrance est la même qui laisse entrer ou sortir la joie et l’amour. Si Saverio Tomasella définit les personnes hypersensibles comme des « personnes dont le cœur est ouvert », cela implique que soit tout rentre et sort, soit tout est bloqué… Bien sûr, avec le temps on apprend à comprendre cette hypersensibilité et à permettre d’en tirer surtout le meilleur, mais c’est une réalité à accepter.

C’est pour cela que je crois qu’au vu de la souffrance que les hypersensibles sont capables de ressentir, quand ils finissent la journée en étant bien et en ayant beaucoup aimé, c’est une victoire invisible. Car on a une sensibilité particulière à tout ce qui est beau, mais aussi tout le mal qu’il y a dans le monde. Et continuer d’aimer dans ces conditions relèvent souvent d’un combat : combat contre la désespérance, combat contre ses peurs, combat pour ne pas laisser la souffrance avoir le dernier mot… Alors, si toi tu es hypersensible, et surtout si tu as encore du mal à l’accepter, déjà, lis les articles « J’ai accepté mon hypersensibilité » ou « Comment accepter son hypersensibilité ? » :D, mais surtout, sache que moi je te vois comme un héros ou une héroïne.

Musique d'illustration : À nos héros du quotidien - Soprano

Crédit photo : Sharon Mccutcheon

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