12 clés de succès pour un entretien de recrutement serein

Pour ceux qui ne le savent pas, je suis maintenant Responsable Recrutement, Formation et Gestion de Carrières, alors je suis amenée à avoir le rôle inverse du candidat en recherche d’emploi ou de stage. Mais avant de vous partager un jour mon regard depuis ce point de vue, je souhaitais revenir sur le dernier entretien que j’ai eu avant d’accepter le CDI où je suis actuellement. C’était pour une prestigieuse entreprise de 130 000 personnes. A la suite de l’entretien, j’ai eu une réponse favorable, mais j’ai préféré décliner l’offre, car elle me donnait finalement moins de joie que l’idée d’être où je suis aujourd’hui.

Ceux qui me connaissent bien savent de quel stress je suis capable avant une échéance importante pour moi. Et là, j’étais la première surprise et surtout émerveillée du calme dans lequel je suis restée les jours précédant l’entretien jusqu’à la réponse reçue de l’entreprise. Pas un gramme de stress, pas d’insomnie les nuits d’avant, pas de ventre serré, de faim coupée, de peur d’être trop fatiguée et de ne pas avoir les idées claires pour être convaincante, pas de pensées toxiques comme « je ne serai pas à la hauteur » « et si… ? » « tu aurais dû… faire ci, ça… plus préparer… ». Ce jour là j’ai compris toutes les personnes avec une attitude désinvolte vis-à-vis des choses qui pouvaient paraitre ultra importantes pour moi. Parce que pratiquer le « jemenfoutisme », c’est tellement reposant ! Et ça facilite la libération d’énergies positives pour être soi-même. Alors si j’essayais de faire la liste des clés de succès pour un jour espérer reproduire ce miracle ou aider une personne encore en recherche d’emploi ou de stage, ça donnerait :

  1. Vivre dans le présent

J’étais très ancrée dans le présent, dans cette minute présente, durant les jours précédant l’entretien et au moment de l’échange. Je ne me projetais pas du tout. Et donc quand on ne se projette pas, on ne se projette pas négativement. Logique, héhé.

  1. Etre focus sur autre chose

En l’occurrence ici, le blog. En effet, cet entretien est intervenu le lendemain du jour prévu d’ouverture de ce blog (j’avais une date précise en tête car elle correspond pour moi à un anniversaire). Alors d’une part ce projet m’occupait l’esprit et m’empêchait de penser à l’entretien, et d’autre part, ça me rappelait que ce poste n’était pas toute ma vie, parce que j’étais capable d’avoir du plaisir et d’être au service de personnes dans un autre cadre que celui du travail.

  1. Etre convaincue que je suis l’égale de mon recruteur/euse

Non cet entretien n’est pas un interrogatoire mais une discussion pour voir si nous avons chacun envie de travailler ensemble. Ça n’est pas la vision du recruteur ? Tant pis. Moi c’est comme ça que je vois les choses. Et pourquoi ma vision vaudrait-elle moins que la sienne ?!

J’ai poussé le vice jusqu’à me projeter comme si j’allais voir un ami, ou rencontrer quelqu’un de super. Ça n’est peut-être pas vrai, mais au moins ça crée en moi des pensées positives et de bonnes émotions. (Surtout que je n’aurais pas la réponse avant le moment venu alors autant ne pas transformer l’attente en un moment stressant).

  1. Savoir que je n’ai rien à prouver

Avoir confiance en son CV, en sa singularité, en son parcours. De manière générale savoir qui l’on est, ce que l’on vaut, les compétences que l’on a. Plus facile à dire qu’à faire, je sais. Mais nous sommes tous unique, donc à chacun de trouver qu’est ce qui le rend unique !

  1. Croire que je ne joue pas toute ma vie à ce moment là

Concrètement il ne va rien arriver d’irrévocable si quelque chose se passe mal pendant l’entretien ou si je n’ai pas ce poste. Je ne vais pas être pointée du doigt en sortant dans la rue, une étiquette avec écrit « looser » ne va pas m’être collée sur le front si quelqu’un d’autre a le poste, ma réputation ne va pas être grillée dans tout mon secteur d’activité si je fais une petite maladresse. Relativisons un peu l’importance de ce moment. La vie continue…

  1. Ne pas attribuer à tel événement l’étiquette de succès ou d’échec…

…mais tout voir comme une expérience qui façonne qui je suis. Si dans ma tête j’associe tel événement (par exemple ici : ne pas avoir le poste) au mot « échec », je vais juste avoir peur qu’il arrive et être paralysée par son éventualité. Tout concourt à mon bien, même les moments les moins agréables ou qui ne sont pas comme je les avais envisagés. Toute expérience a une leçon à m’enseigner.

  1. Se programmer positivement

Vous connaissez l’effet Pygmalion ? Avoir des pensées positives, croire que ça se passera bien, augmente les chances que les événements se passent effectivement bien… et c’est prouvé scientifiquement !

  1. Se rappeler qu’au final je ne contrôle vraiment pas grand chose

Dans ma courte vie professionnelle, j’ai connu autant de recruteurs que d’entretiens différents, qui auraient chacun demandé une préparation distincte oscillant entre zéro et 20h de travail. Au final, on ne contrôle pas grand-chose. L’humeur du recruteur, sa manière d’appréhender l’entretien, ses goûts et son histoire qui feront qu’il aura un feeling avec quelqu’un, son humour (ou absence d’humour), s’il porte une cravate ou s’il est en polo, la prestation des autres candidats,… Et être à l’aise avec cette idée de petitesse vis-à-vis des événements et de l’univers.

  1. Ne pas viser un objectif inatteignable

Viser un objectif inatteignable, c’est par exemple : se présenter parfaitement ou décrocher le job. Ça peut paraitre bizarre alors je développe : ne visez pas la perfection car vous aurez toujours quelque chose à vous redire en faisant un retour sur l’entretien. Visez de faire de votre mieux en fonction des circonstances présentes et être satisfait à l’idée d’avoir juste été humain, avec tout ce que ça implique comme limites et imperfections. Et par rapport au deuxième exemple… c’est une  position subtile à trouver entre le point 7 et le point 8. Bien sûr qu’il faut partir avec des idées positives quant à l’issue de cet entretien. Mais le fait de décrocher le poste ne dépend pas de vous… Il y a tellement de choses qui rentrent en jeu que vous ne pouvez pas contrôler, alors ne pas faire prendre à votre part du travail plus d’ampleur qu’elle n’en a. Encore une fois, visez de faire de votre mieux, cela suffit. Car mettre la barre trop haute ne fait qu’anesthésier votre potentiel.

  1. Etre un peu pragmatique

Oui il faut quand même une pointe de réalisme et de pragmatisme en optimisant les paramètres sur lesquels je peux agir. Ça part de l’identification de ses besoins pour favoriser sa paix intérieure, pour ensuite y répondre. Exemple : j’ai besoin d’être en avance, j’anticipe le trajet et prévois de la marge. J’ai besoin de me sentir bien dans mes vêtements, je prends le temps de me préparer. J’ai besoin de connaitre deux ou trois points clés, je prépare l’entretien.

  1. Se rappeler que mes croyances ne sont pas forcément vraies

Ça n’est pas parce que c’est une entreprise prestigieuse qu’il y a beaucoup de candidats et donc de concurrence ou que l’entretien sera difficile. Ça n’est pas parce que la personne parait sèche dans ses écrits avant le rendez-vous qu’elle cherchera à vous piéger quand vous discuterez. Ça n’est pas parce que vous aurez été maladroit à un moment que vous êtes forcément disqualifié. Il n’y a que nous qui ayons nos croyances comme raisonnements. Les autres ont des manières de penser totalement différentes et n’ont aucune idée de ce qui se passe dans notre tête.

  1. Se faire confiance…

…et Inch’Allah !

J’espère que cette expérience aura aidé quelques uns d’entre vous 🙂 Et si c’est le cas, n’hésitez pas à le dire en commentaire ! N’hésitez pas non plus à partager vos propres conseils pour aider les autres lecteurs à gagner en sérénité, car nous sommes tous à un moment ou à un autre en recherche d’une nouvelle opportunité professionnelle.

Musique d'illustration : Paradise - Noa Moon ft Malo

Crédit photo : 1/ Marten Bjork. Edited. 2/ Cam Adamas. Edited.

2 Comments

  1. Cht'ite Breizh

    2 septembre 2018 at 8:45

    Comme ce billet tombe à pic!
    Suite à mon retour de cyclovacances, je suis exactement dans l’état d’esprit que ton article… Ce qui tombe bien à la veille de passer un nouvel entretien! ^^

    1. Bienheureuse Vulnérabilité

      2 septembre 2018 at 10:53

      Je m’en réjouis 🙂 et surtout bon courage pour l’entretien !!

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